Léo Trudel, fondateur de la Bijouterie Trudel de Buckingham, est né à Ottawa en 1925. Comme plus d’un million de Canadiens de son époque, il sert son pays durant la Seconde Guerre mondiale en tant qu’ouvrier au sein de l’Aviation Royale canadienne.
À la fin de la Guerre, suivant les traces d’un cousin, Léo suit un cours d’horloger dans la ville de Hamilton. Lorsqu’il revient dans l’Outaouais, il trouve vite un emploi dans son domaine chez Jack Snow, une bijouterie bien connue d’Ottawa. Après plusieurs années à cet endroit, il décide de concrétiser un projet qui lui tient à cœur et d’ouvrir sa propre bijouterie.
C’est en 1953, à Buckingham, qu’il trouve l’emplacement de son futur commerce. Il s’agit du local d’une ancienne boucherie située sur la rue Principale. Pour réaliser son projet avec très peu de moyens financiers, Léo voyagera chaque soir d’Ottawa à Buckingham afin d’aménager lui-même le local qui lui servira également de résidence. Ayant seulement 700 $ en poche pour démarrer l’entreprise, il achète 400 $ d’outils nécessaires à son métier et 300 $ de marchandises pour la revente. Bien avant les chaînes, bracelets et boucles d’oreilles en or actuellement offerts à la Bijouterie, la marchandise était alors composée principalement de boutons de manchettes, radios, réveils matin et montres de poche.
Comme il a peu d’articles à mettre en vitrine, Léo décide d’y installer son poste de travail et d’y réparer les montres à la vue des passants. Les gens s’arrêtent presque invariablement pour le regarder travailler, et c’est de cette façon qu’il se fait connaître rapidement. De fait, la clientèle grandit si bien qu’il décide en 1958 d’acquérir un terrain pour y faire construire la bijouterie actuelle. C’est ainsi qu’en 1961, la Bijouterie Trudel emménage dans un local beaucoup plus grand au 396, avenue de Buckingham.
Ayant à cœur de répondre aux besoins de ses clients, Léo Trudel modifie son inventaire au fil des années, si bien qu’en 1970, il commence à vendre des bijoux en or. C’est aussi à cette époque, en 1974 plus précisément, que son fils André Trudel, alors âgé de 16 ans, commence à s’intéresser au métier d’horloger et d’orfèvre. Il apprend en observant son père, animé de la même passion pour son travail. Assez rapidement, il se distingue en innovant dans l’orfèvrerie, plus précisément dans la réparation et la vente de bijoux en or.
Récemment, la troisième génération a fait son entrée dans la bijouterie puisque Jonathan Trudel, le fils d’André, suit les traces de son père et de son grand-père. C’est donc avec grande fierté qu’André et Jonathan Trudel poursuivent l’œuvre de leur prédécesseur, aujourd’hui décédé, et exploitent avec passion et professionnalisme une entreprise locale spécialisée dans la vente et la réparation de bijoux et dans la vente de cadeaux en tous genres.